Syndrôme d'immuno-déficience Africaine

La semaine passée, il y avait la journée mondiale contre le SIDA.

Ce jour-là, on nous présente des chiffres, des chiffres énormes, mais qui ne sont que des chiffres.

Ils ne suffisent pas pour qu'on se rende compte du fléau qu'est le SIDA en Afrique. Notamment en Centrafrique.

Il ne se passe pas un mois sans que j'apprenne le décès de personnes que j'ai connues là-bas. Paix à leur âme.

Souvent l'entourage invoque telle ou telle autre maladie comme cause de décès, car le SIDA est considéré comme une maladie honteuse.

Il faut savoir qu'en Afrique les parents n'osent pas aborder le sujet de la sexualité à leurs enfants, et les enfants n'osent jamais poser des questions à leurs parents sur ce sujet. La sexualité est encore un sujet tabou dans de nombreuses familles.

Seule l'école et les organisations humanitaires peuvent informer les jeunes sur les risques encourus s'ils ne protègent pas leurs rapports. Beaucoup de parents n'ont aucune idée de l'existence de ce risque. La maladie arrive comme une fatalité.

Des malades tentent de se soigner à l'aide de plantes traditionnelles. Ceux qui en ont les moyens vont à l'hopital où on leur prescrit des traitements qui permettent de supporter certaines douleurs. D'autres se contentent de quelques comprimés d'aspirine...
En vain.

Quand je vois cette situation ça me fait vraiment mal au coeur. Je ne vois pas de solution à l'horizon.

Tout cela continue de se propager de minute en minute à cause de la pauvreté, la famine. Les jeunes filles sont dans une telle misère que certaines acceptent de vendre leur corps pour avoir juste de quoi se nourrir. Sans même penser au préservatif qu'elles n'ont de toute façon pas les moyens de s'acheter.

Le pire, c'est que bien souvent ceux qui leur font cette proposition savent qu'ils sont atteints par le SIDA et c'est par méchanceté ou par esprit de vengeance contre la fatalité, qu'ils dépensent leurs derniers sous en répandant la maladie autour d'eux.
Pour ne pas mourir tout seul de cette maladie.

Devant cette situation, que peut-on faire ?

Une projet de loi prévoit des sanctions pénales pour de tels agissement. C'est bien, mais quelle sanction peut raisonner une personne déjà condamnée ?

Ama | 5 décembre 2005 23:30:14 | Centrafrique | RETOUR

mirko

6 décembre 2005 06:31:22

Si tu les mets dans un "goulag", ils auront a manger et recevront des soins sans avoir la possibilite de contaminer leurs pairs sains mais bon. Il faut le faire dans un esprit humanitaire, pas dans un esprit de discrimination. C'est dur.


mirko

5 mai 2006 08:54:13

Je relis mon commentaire ci-dessus, j'espère que les guillemets ont bien été compris: Je ne suis pas pour la privation de liberté, je pense juste qu'en cas d'épidémie, il est bon re regrouper les malades afin (1) de réduire les risques de propagation de leur mal, (2) de bénéficier d'un échantillon suffisamment conséquent pour constituer des statistiques pertinentes quant aux posologies employées.


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